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Chapitre 2 : L'arrivée à Poudlard

 

Le train s’arrêta soudain, après un voyage que je n’avais pas vu passer.

 

« - Ça y est ! Nous sommes arrivés ! », s’exclama Hugo.

 

Je commençais à être impatiente. Nous sortons alors du train et qui vis-je ? Hagrid. Le fameux garde-chasse. Il me vit et m’adressa un sourire ainsi qu’un petit signe de la main. On comprenait pourquoi tout le monde l’aimait ; dès le premier regard,  il installait un sentiment de totale confiance. 

 

« - Allez les première années, suivez-moi, c’est par là ! », nous dit-il de sa grosse voix.

 

Je regardai Ethan et Hugo: on sourit tous les trois et nous suivons joyeusement Hagrid, qui après un bout de chemin, nous posta devant des calèches conduites par de drôles de chevaux que je n’avais jamais vus auparavant. Ils étaient d’une couleur très sombre, avaient des ailes et une apparence très osseuse.

 

« - Que regardes-tu comme ça ?, demanda Ethan d’un air intrigué.

- Les chevaux, dis-je. 

- Quels chevaux ?, murmura Hugo, ces calèches roulent toutes seules.

- Vous ne voyez pas les chevaux ?, fis-je interloquée. 

- Ces chevaux que tu vois là sont des Sombrals, répondit soudain Hagrid. Ils ne peuvent être vus que par les Sorciers... Ayant vu la Mort.»

 

Son ton s’est aggravé en fin de phrase.  Je me suis alors revue, 7 ans plus tôt, courant joyeusement après un Vivet, soudainement interrompue par le bruit d’une grosse dispute. Cachée derrière un buisson, j’ai observé la scène : une personne criait sur l’autre. L’une, un Moldu, reprochait à l’autre –une sorcière à l’air sombre que je n’avais jusqu’alors jamais vue- de perturber son potager avec  ses créatures étranges. La sorcière, aux cheveux noirs et longs et aux yeux perçants riait fièrement, se moquant clairement du Moldu –qui était certes un peu bougonnant, mais gentil avec ses voisins. Même à 4 ans, j’ai tout de suite senti qu’elle était méchante. Elle finit par paraître lassée par les cris du vieux fermiers et avec dédain, saisit sa baguette magique, la pointa sur le pauvre homme  et s’écria : « AVADA KEDAVRA ! » Le Moldu se figea l’espace d’un instant puis tomba au sol, le corps sans vie. Je n’osai pas bouger ni respirer, la peur m’ayant paralysé. La sorcière m’adressa un regard, me sourit perfidement et disparut. Cette femme était un Mangemort du nom de Gridelaba Kane.

 

« - Automne ! Es-tu sûre que ça va ? , me demanda Hugo, l’air inquiet.

- Oh, je m’étais juste... Replongée dans mes pensées, dis-je.

- Allez, les enfants, montez dans les calèches ! », s’exclama Hagrid. 

 

Sur ordre de Hagrid, nous nous installâmes dans ces drôles de véhicules, avec d’autres enfants. Certains chantaient ou riaient, d’autres discutaient ou regardaient passionnément autour d’eux.

 

« - Mon père m’a raconté la première fois qu’il est venu à Poudlard. Durant le voyage du Poudlard Express, lui et Harry Potter ont acheté TOUT le stock de confiseries ! C’est là qu’ils ont rencontré Hermione Granger. 

- Ils ne s’aimaient pas au début, non ?, demanda Ethan, un sourire mi-amusé mi-intrigué au visage.

- Exactement, rit Hugo. Mon père la considérait comme folle ! »

 

Au fur et à mesure qu’Hugo racontait les anecdotes que ses parents lui avaient eux-mêmes dites, le paysage défilait lentement.  Je me demandais si Peter avait retrouvé ses amis. Du haut de ses 16 ans, Peter avait toujours été apprécié. Il est gentil, sociable, loyal et ne trahit jamais ses promesses. 

 

Soudain, le château apparut devant nous. C’était la plus belle chose que je n’avais jamais vue de ma vie –qui ne faisait que commencer. C’est indescriptible. Enorme, illuminé par la lune, illuminant le reste du paysages avec la lumière qui venait de son intérieur.  

 

« -Nous sommes arrivés, je crois ! », dis-je ravie.

 

Ethan et Hugo me répondirent par un grand sourire, les yeux étincelants. Je n’avais plus vus ces étoiles dans les yeux de quelqu’un depuis bien longtemps...

 

Nous sautâmes dans les barques avant d’arriver devant la Grande Porte. Puis enfin, après 11 années de longue attente, je fis mes premiers pas dans le monde de Poudlard.

 

Des centaines de tableaux, accrochés aux murs, dont les personnages  en étaient principalement le point central de l’œuvre et paraissaient très intéressés par notre venue –ça m’étonnera toujours ; des escaliers qui bougeaient, « à leur guise » selon Hugo ; la lumière tellement éblouissante... Et ce n’était qu’un échantillon. Le mot exact pour décrire Poudlard ? Magique. 

 

« - Bonjour à tous. Bienvenue à Poudlard, nous dit un professeur à l’air gentil. Je suis le professeur Fervelieu. Vous allez en tout premier lieu être répertoriés dans les différentes Maisons, ayant pour nom Gryffondor, Poufsouffle, Serdaigle et Serpentard. Ensuite, vous prendrez place à vos tables respectives. La cérémonie va bientôt commencer, veuillez attendre ici je vous prie. »

 

Tous les enfants autour de nous semblaient anxieux, à présent. Alors que pendant le voyage, l’excitation régnait, à présent tout était calme. Jusqu’à ce qu’une drôle de voix se fit entendre.

 

« - Alors comme ça, il paraît que la lignée Weasley ne s’est toujours pas éteinte ? »

 

Toutes les têtes se tournèrent vers la voix en question. Il s’agissait d’un blond, l’air absolument orgueilleux. 

 

« - Franchement, ça m’étonne, reprit-il. Vu la tête de ton idiot de père, Ronald Weasley, qui se serait douté qu’il puisse se marier ?

- Tais-toi, Scorpius Malefoy !, se rebella Hugo. Tu répètes seulement ce que ton idiot de père et ton exécrable grand-père ont dit. Tu ne sais absolument rien sur nous. Fiche-moi la paix.

- Comment oses-tu... ?!, répondit Scorpius l’air effaré. Je ne te conseille pas de me reparler ainsi ou tu auras affaire à moi. Fais attention à ton dos ces prochains jours car il se pourrait que tu aies mal à cet endroit. »

 

Cette fois, Hugo, devenu rouge pivoine ne répondit rien. Je voulais le défendre, mais je ne sus rien répondre. Scorpius s’éloigna, l’air dédaigneux, un sourire méchant collé au visage.

 

« - La cérémonie peut maintenant commencer ! », nous dit le professeur Fervelieu l’air  ravi.

 

Hugo, le visage décomposé, tenta de se ressaisir. D’un sourire encourageant, je l’aidai à marcher. Nous pénétrâmes alors dans la Grande Salle. De nombreuses tables étaient bien alignées, remplis d’élèves. J’aperçus Peter, à la table des Serdaigle (comme mes parents l’ont été), qui me fis un petit signe de la main. Je songeai soudainement à quelque chose. Hugo descendait d’une lignée de Gryffondor, moi de Serdaigle. Nous allions être séparés. Quant à Ethan, je l’ignorais. J’allais bientôt le savoir. Le plafond, qui était un faux ciel –je l’ai lu dans l’Histoire de Poudlard- était parsemé d’étoiles. Les bougies flottaient toutes seules en l’air. En face de nous, la longue table des professeurs, couleur or, à laquelle étaient assis tous les professeurs, dont la Directrice, le professeur McGonagall. Elle se leva, avec la la main un étrange chapeau. C’était ça ! Le Choixpeau !

 

« - Bonjour à tous.  Je vais vous appeler, un par un, et vous viendrez vous asseoir sur cette chaise. Je placerai alors le Choixpeau sur votre tête et il vous dira dans quelle Maison vous allez étudier. »

 

Je regardai Hugo, qui me fit une moue. Lui aussi avait compris. En revanche, Ethan conservait ce regard mystérieux parsemé d’étoiles. 

 

Le professeur McGonagall saisit une longue liste et commença à énumérer les noms.

 

« - Scorpius Malefoy. »

 

Hugo exprima une profonde honte, laquelle se trahit par ses oreilles devenues rouges écarlates. La directrice prit le Choixpeau, et alors qu’il avait à peine effleuré sa tête, il s’écria : « SERPENTARD ! » Un sourire satisfait se plaqua sur son visage mesquin et il se dirigea à la table des Serpentard, non sans avoir jeté un regard sanglant à Hugo, lequel nous chuchota : « Tous les sorciers et les sorcières qui ont mal tourné étaient à Serpentard. » 

 

« - Augustina Lovegood.»

 

Une jolie blonde au style original s’avança vers la chaise et le Choixpeau lui fut placé. Il s’écria : « Serdaigle ! » la jeune fille sourit à guérir toutes les peines du monde.

 

« - Ethan Davean. »

 

Ethan, l’air confiant, se laissa placer le Choixpeau. Dans quelle Maison allait-il être envoyé... ? « Gryffondor ! » Ethan se leva, nous sourit et l’air joyeux, alla se placer à la table.

 

Alors j’allais aussi être séparée d’ Ethan... J’allais me retrouver seule alors que je venais de me faire des amis.

 

« - Hugo Weasley . »

 

Le pauvre, encore une fois rouge écarlate, marcha lentement et s’assis à la chaise, l’air inquiet. Le Choixpeau s’écria : « HA ! Encore un Weasley ! Voyons, dans quelle Maison vais-je te placer... GRYFFONDOR ! »

 

Il me sourit, l’air rassuré et alla s’asseoir en face d’Ethan. J’étais dépitée, même si heureuse qu’ils soient ensemble. Ils étaient tellement gentils, tous les deux.

 

« - Automne Hayleen. »

 

Et voilà, c’était mon tour. Je m’avançai vers le Choixpeau. La directrice me fit un sourire encourageant, malgré son allure très stricte. Je m’assis sur un tabouret tout à fait ordinaire et cet étrange chapeau fut placé sur ma tête. Le Choixpeau se mit à parler :

 

« - Oh, que cet étrange... C’est difficile, très difficile... La dernière fois que j’ai pensé ça, c’était il y a longtemps, c’était pour Harry Potter... »

 

Je n’en revenais pas. J’avais un esprit aussi compliqué que celui du grand Harry Potter ? Le héros qui sauva le Monde du plus grand Mage Noir jamais connu ? Toute la salle fut agitée par des chuchotements.

 

« - Je vois une intelligence à défier quiconque oserait se mesurer, mais un grand courage aussi, oui, beaucoup de courage et un grand désir de faire ses preuves... GRYFFONDOR ! »

 

Je faillis laisser s’échapper un cri de surprise. Je vis également Peter, stupéfié. Toute ma famille à toujours été à Serdaigle. Pourquoi allai-je à Gryffondor ? Là seulement allaient les plus courageux, les plus forts. Je ne devais pas en faire partie...

 

« - Automne, c’est incroyable ! Il t’a comparée à Harry Potter ! Et nous sommes ensemble ! Tu nous avais pourtant parlé de ton sang Serdaigle ?, s’écria Hugo.

- Je... Je n’en reviens pas, soufflai-je.

- C’est fantastique Automne, me dit Ethan. Nous sommes tous les trois. »

 

Il avait raison. C’était merveilleux. Mon cÅ“ur s’est emplit de fierté et je me suis dit que mes parents n’allaient pas en revenir. C’est à cet instant qu’un évènement inattendu se produisit. 

 

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