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Chapitre 1: Poudlard Express

 

« - Automne, dépêche-toi voyons, tu vas rater le train! Â»

 

Il fallait dire que ce n'était pas particulièrement engageant de foncer dans un mur. Je n’aurais pas aimé  me retrouver avec le nez en patate, moi qui m’étais tellement préparée pour le Grand jour, mon entrée dans la célèbre école de sorcellerie.

 

« - Allez ma chérie, vas-y! Â», m'encouragea maman en souriant.

 

Il était 10h55. Le Poudlard Express partait toujours à 11h pile, d'après mes parents et mon grand frère Peter. Il ne restait qu'à retenir sa respiration, pas vrai ? Je me concentrai, fermai les yeux et s'en m'en rendre compte, fonçai dans le mur, me préparant au choc... Qui n'arriva pas. L'ambiance était différente. Moins sèche... J'ouvris un de mes yeux verts, puis les deux: j’étais suis voie 9 3/4! Le Poudlard Express, majestueux et imposant, se dressait devant moi.

 

« - C'est... Incroyable Â», réussis-je à murmurer faiblement. 

 

Les enfants de mon âge paraissaient absolument excités, contrairement à moi qui tremblais comme une feuille. Oh, je l’étais, excitée (et même beaucoup trop), mais la peur prenait le dessus. Et si ça se passait mal? Et si je n'étais pas à la hauteur?

 

« - Mon chaton, viens, on va trouver une place Â», sourit papa -il se veut rassurant. 

 

Peter, lui, a déjà embrassé mes parents et était déjà monté dans le train. Suivie de mes parents, je poussai mon chariot sur lequel, outre ma valise et les paquets de fourniture, siffla joyeusement ma chouette -qui m'avait été offerte pour mon onzième anniversaire, cet été. Un sourire s’étala sur mon visage en me disant qu'elle devait être excitée de découvrir Poudlard, elle aussi.

 

Il allait très bientôt être 11 heures, mes parents n'avaient pas le temps de monter avec moi.

 

« - Ma puce, il est temps de te laisser. Tu vas voir, Poudlard est un endroit exceptionnel. Tout va bien se passer. Â»

 

Je hochai la tête, incapable de dire un seul mot. Mes parents, chacun à leur tour, me serrèrent dans leur bras. Maman avait les larmes aux yeux.

 

Je grimpai dans le train et lorsque la porte se ferma, je sentis tous mes doutes et toute ma peur s'envoler. Ils étaient restés sur le quai de la gare. Oui, j’allais réussir, ça allait être génial ! J'en étais maintenant sûre et certaine.

 

Je cherchai une place où m'asseoir -sans trop de monde, si possible. Justement, un compartiment vide s’offra à ma portée. J'ouvris la porte, y installai mes valises, sortis un livre de mon sac et m'assit.

 

« - Excuse-moi, je peux m'asseoir ici? Il n'y a plus de place nul part. Â»

 

Je levai la tête: un garçon à l'air aimable attendait à la porte.

 

« - O.. Oui, bien sûr Â», dis-je, me replongeant dans mon livre. 

 

Il sourit de toutes ses dents, me remercia, installa ses affaires et s'assit en face de moi.

 

« - Que lis-tu?

 

- L'Hi... L’Histoire de Poudlard, répondis-je.

 

- Oh, ce doit être intéressant. Â»

 

Je levai la tête et réalise à quel point il a l'air gentil. Il était un peu plus grand que moi –ce qui, pour être honnête, n’était pas une chose difficile-, ses cheveux bruns épais et broussailleux contrastant un peu avec son air calme et sérieux. Il avait de beaux yeux bleus.

 

« - Oui, ça l'est Â», dis-je en lançant mon premier sourire depuis ma montée dans le train. « Ce livre raconte absolument tout de ce qu'on veut savoir. Â»

 

Il me sourit.

 

« - Je m'appelle Ethan. Ethan Davean.

- Automne. Automne Hayleen. C'est... C'est ma première année à Poudlard, lançai-je. J'ai tellement hâte!

- Oh, c'est également ma première année! Je suis très excité aussi mais au fond j'ai un peu peur, répondit-il en riant.

- Je crois que chacun des première années dans ce train est inquiet même s'il ne le montre pas forcément.

- Dont toi?

- Dont moi, en effet. Â»

 

Silence. On regardait tous les deux par la fenêtre. Soudain, la voix d'une gentille vieille dame se mit à raisonner dans le couloir:

 

« - Qui est-ce qui voudrait quelque chose? Qui est-ce qui voudrait quelque chose? Â»

 

Et alors que l'on ne s'y attendait pas, un garçon arriva à la course, se prit les pieds dans le coin de la porte de notre compartiment et s'étala à terre.

 

« - Oh, est-ce que ça va?, demandai-je en courant vers lui pour l'aider.

- Oui, merci. Je crois que la gourmandise est vraiment un vilain défaut, dit-il en riant. Pour la peine je ne vais rien prendre. Â»

 

C'était un garçon de la même taille qu'Ethan, mais il avait de beaux cheveux roux et de jolis yeux verts. Il avait l'air le plus excité de nous trois. Il me tendit la main:

 

« - Hugo, Hugo Weasley !

- Tu es le fils de Ronald Weasley et d’Hermione Granger?, dis-je en lui serrant la main. Incroyable! Ravie de te rencontrer. Je m'appelle Automne, Automne Hayleen.

- Enchanté de te rencontrer, moi c'est Ethan, Ethan Davean. C'est aussi ta première année?

- Absolument, je suis trop excité Â», sourit Hugo.

 

Il s'assit alors avec nous et nous discutâmes, discutâmes et discutâmes tout le long du voyage, nous confessant nos inquiétudes, nos peurs et nos anecdotes. Je venais de me faire, en un voyage, deux amis.

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